“Schindler-Itoh/Wiemers revisited: recovering full RSA/ECC private key from noisy side-channel observations ”
by Victor Lomné et Thomas Roche (NinjaLab)
Date: 28 september 2018
Room: Métivier
Side-channel attacks on public-key cryptography (i.e. modular exponentiation for RSA or scalar multiplication for ECC) often boils down to distinguishing the 0s from the 1s in the binary representation of the secret exponent (resp. secret scalar).
When state-of-the-art countermeasures are implemented, this detection must be errorless: thanks to masking techniques, erroneous masked exponents (resp. masked scalars) are useless.
In 2011, Schindler and Itoh tackle this issue and propose an algorithm to recover the unmasked exponent (resp. scalar) from many erroneous masked exponents (resp. masked scalars). Schindler and Wiemers improve these results in 2014 and then in 2017.
In our talk we will introduce the context of side-channel attacks over public-key cryptography, present the results of Schindler et al. and propose improvements.
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“Étude des cellules oscillantes pour la génération d’aléa dans les circuits électroniques numériques”
by Ugo Mureddu (Univ Lyon, UJM-Saint-Etienne, CNRS, Laboratoire Hubert Curien)
Date: 14 december 2018
Room: Métivier
Les objets connectés sont omniprésents dans notre société actuelle (ex : véhicules, transports en commun, santé, domotique, smartphone, moyen de paiement, etc.). La connexion et l’accès à distance des appareils d’usage quotidien améliore considérablement notre confort et notre efficacité dans notre vie professionnelle comme personnelle. Cependant, cela peut également nous confronter à des problèmes de sécurité sans précédent. Les risques liés à la large expansion des systèmes embarqués et de l’internet des objets sont double :
L’accès d’une personne non autorisée aux données pour la lecture, la copie, l’écriture ou l’effacement complet. L’utilisation de l’objet connecté pour une action non prévue par celui-ci, sa mise hors service du système ou bien sa destruction.
Pour répondre à de tels risques, il est nécessaire de mettre en place des mécanismes de sécurité permettant le chiffrement des données sensibles, ainsi qu’une authentification et une autorisation pour chaque appareil de l’internet des objets. Fort heureusement, les fonctions cryptographiques permettent de répondre à ces besoins en garantissant confidentialité, authenticité, intégrité et non-répudiation.
Dans ce contexte, les générateurs physiques d’aléa sont essentiels puisqu’ils assurent le bon fonctionnement des fonctions cryptographiques. En effet, ils exploitent des sources de bruit analogique présentes dans les circuits électroniques pour générer : des clés secrètes permettant de chiffrer les données, ou encore, des identifiants uniques permettant l’authentification des circuits. La sécurité des fonctions cryptographiques repose sur la qualité des clés et identifiant générés par ces générateurs d’aléa. Les nombres produits par ces générateurs doivent être imprévisibles. A défaut, les clés utilisées pour chiffrer les données pourraient être cassées et les identifiants recopiés.
C’est pourquoi il est d’une extrême nécessité d’étudier les générateurs physiques d’aléa et vérifier leur résistance aux attaques. Dans cette présentation, nous discuterons de la sensibilité du cœur de la plupart des générateurs physiques d’aléa, les cellules oscillantes, à deux types de menaces physiques: le phénomène de verrouillage et l’analyse électromagnétique. Nous dresserons ensuite une liste de recommandations pour aider les futurs designers de générateurs physiques d’aléa à réduire au maximum leur sensibilité à ces deux types de vulnérabilités.

“Une approche pour l’accélération matérielle pour le chiffrement homomorphe”
by Joël Cathebras (CEA List)
Date : 14 december 2018
Room : Métivier
Le chiffrement homomorphe est un outil cryptographique permettant la manipulation de données en aveugle. Son utilisation généralisée permettrait de proposer des solutions de calcul déporté impliquant des données confidentielles, par exemple des données génomiques pour la médecine personnalisée. Cependant, le chiffrement homomorphe doit faire face à de grandes complexités mémoires et calculatoires. La taille d’une donnée chiffrée est environ 10^5 fois plus importante que la donnée réelle, et une opération sur chiffré est environ 10^6 fois plus lourde que l’opération claire équivalente. Dans cet exposé, nous présenterons d’abord succinctement les problématiques d’accélération matérielle pour le chiffrement homomorphe et les différentes approches existantes. Nous exposerons ensuite plus particulièrement une approche couplant le système de représentation non-positionnel RNS et la multiplication de polynômes par transformée de Fourier sur corps-finis (NTT). Nous nous intéresserons notamment à la question du passage à l’échelle au regard de la grande dynamique des paramètres. Les perspectives d’implémentation apportées par cette approche viendront conclure cet exposé.

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